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Rédigé par

Noah Roth
le
23 mars 2025, 15:00
Booster le taux d'ouverture d'une newsletter
Le taux d’ouverture est le premier indicateur de performance d’une newsletter : si vos destinataires n’ouvrent pas vos emails, peu importe la qualité de votre contenu, il restera lettre morte. Optimiser ce taux d’ouverture est donc crucial, en particulier pour une newsletter finance où l’on cherche à établir une relation de confiance et d’expertise avec son audience.
Avant de commencer, assurez-vous de bien suivre vos taux d’ouverture via vos KPIs, comme expliqué dans notre article sur les KPIs newsletter. Cela vous permettra de mesurer l’impact des optimisations ci-dessous.
Dans cet article, nous allons passer en revue les meilleures pratiques – y compris des techniques avancées – pour inciter vos abonnés à ouvrir systématiquement vos envois.
Soigner l’objet de l’email
L’objet (ou sujet) de votre email est sans conteste le levier le plus important pour augmenter le taux d’ouverture. C’est la première chose que voit votre destinataire. Un bon objet doit éveiller la curiosité, promettre une valeur ou un bénéfice, tout en restant honnête sur le contenu de l’email.

Objets de la newsletter My Seed Advisor, rédigée par Wasabee
Quelques conseils pour des objets percutants :
✔ Soyez concis et percutant : Idéalement 40 à 50 caractères maximum, pour être sûr qu’il s’affiche en entier sur mobile et desktop. Allez à l’essentiel en quelques mots choisis.
✔ Personnalisez si possible : Insérer le prénom du destinataire dans l’objet peut attirer l’attention (“Jean, découvrez nos perspectives marché pour vous”). Toutefois, n’en abusez pas et assurez-vous que vos données de contacts sont à jour (rien de pire qu’un *“Bonjour [Prénom]” raté).
✔ Mettez en avant le bénéfice ou l’info-clé : Par exemple “5 conseils pour protéger votre portefeuille en temps de crise” donne envie d’ouvrir pour connaître ces conseils. Pensez à ce que le lecteur gagne à ouvrir l’email.
✔ Jouez sur l’urgence ou l’exclusivité : Les formulations du type “Plus que 48h pour…” ou “Invitation exclusive : …” peuvent créer un sentiment d’urgence. En finance, ça peut être “Webinaire demain : les marchés émergents en 2025, inscrivez-vous vite”. Attention toutefois à ne pas en abuser à chaque fois, cela deviendrait moins efficace.
✔ Évitez les spam words : Les filtres antispam et les lecteurs se méfient des objets trop “vendeurs”. Par exemple, un objet tout en majuscules avec “GRATUIT!!!” ou “Offre exceptionnelle $$$” a de fortes chances d’atterrir en spam ou de faire fuir. Selon les recommandations anti-spam, il faut éviter l’abus de points d’exclamation, de symboles monétaires et de certains mots sensibles. En finance, rester professionnel dans l’objet est la meilleure approche.
✔ Tester des questions ou chiffres : Les questions (“Savez-vous comment diversifier votre portefeuille ?”) ou les chiffres/listes (“3 indicateurs à surveiller en Bourse cette semaine”) attirent souvent l’attention. Elles impliquent le lecteur ou structurent l’information.
✔ Renouveler les objets : Si votre newsletter est récurrente, évitez d’avoir toujours le même format d’objet du style “Newsletter #12 – Mars 2025”. C’est monotone et peu engageant. Même si vous gardez un marqueur d’identification (par ex. un préfixe [MaNewsletter]), variez le reste de la phrase à chaque fois en fonction du contenu.
N’hésitez pas à consulter notre article sur l’intégration de vidéos et visuels : vous y découvrirez qu’inclure le mot “vidéo” dans l’objet peut augmenter le taux d’ouverture de 7 à 13%. En effet, les lecteurs sont naturellement curieux lorsque l’objet mentionne une vidéo exclusive ou un contenu multimédia.
Enfin, testez vos objets. La plupart des outils d’emailing permettent de faire des tests A/B sur l’objet : envoyez deux variantes à de petits échantillons, puis le reste de la liste avec l’objet gagnant (celui qui a le meilleur open rate).
💡 Chez Wasabee, l’A/B Testing fait partie intégrante de notre offre de rédaction de newsletter.
Utiliser un expéditeur reconnaissable et fiable
Outre l’objet, le nom d’expéditeur affiché joue énormément sur la décision d’ouverture. Vos abonnés doivent instantanément savoir de qui provient l’email et avoir confiance. Voici quelques bonnes pratiques :
✔ Privilégiez un nom d’humain + entreprise : Par exemple “Sophie de Wasabee Consulting” ou “Équipe XYZ Banque Privée”. Un nom d’humain personnalise la relation et montre qu’il y a quelqu’un derrière le mail, tandis que la mention de l’entreprise garantit la confiance (ils reconnaissent la marque). Évitez les expéditeurs du genre “Newsletter Finance” seul, trop générique, ou pire “No-reply” qui indique un envoi automatique sans possibilité de répondre.
✔ Soyez consistent : Ne changez pas d’expéditeur tout le temps. Si un mois c’est “Sophie de Wasabee” et le suivant “Equipe Wasabee Consulting”, vos lecteurs peuvent être confus. Définissez une convention et tenez-vous-en à celle-ci. Vous construirez ainsi la réputation de cet expéditeur dans la boîte de réception du destinataire.
✔ Adresse email explicite : L’adresse email utilisée (que le lecteur voit parfois en détail) doit idéalement être sur votre domaine professionnel (par ex. newsletter@votreentreprise.com). Proscrivez l’usage d’adresses personnelles type Gmail/Yahoo pour l’envoi en masse, cela fait peu sérieux et risque d’affecter la délivrabilité.
✔ Répondre possible : Autorisez les réponses ! Même si vous n’en recevez pas beaucoup, un destinataire qui voit “no-reply” peut se sentir frustré de ne pas pouvoir interagir. Au contraire, un expéditeur nominatif encourage les retours (qui peuvent être riches d’enseignements ou amener des opportunités commerciales). Assurez-vous d’avoir une boîte qui collecte ces réponses.
En rendant l’expéditeur familier, vous fidélisez vos lecteurs. Ils en viendront à chercher vos emails et à les ouvrir parce qu’ils reconnaissent la provenance et apprécient vos contenus. Cette confiance gagnée se traduit par un meilleur taux d’ouverture sur la durée.
Segmentation et personnalisation de l’audience
Il est plus facile de susciter de l’intérêt chez vos lecteurs si vous leur adressez des contenus ciblés et personnalisés. La segmentation consiste à découper votre liste d’abonnés en groupes homogènes selon des critères (profil, intérêts, comportement…). En envoyant à chacun une newsletter adaptée, vous augmentez la pertinence et donc l’engagement dès l’ouverture.
Exemples de segmentation pour une newsletter finance :
✔ Par profil client : particuliers vs professionnels, clients existants vs prospects, jeunes investisseurs débutants vs clients fortunés expérimentés… Chaque segment aura des attentes différentes. Un particulier novice sera attiré par des sujets éducatifs du type “Les bases pour investir”, tandis qu’un gestionnaire aguerri préférera des analyses pointues.
✔ Par thématique d’intérêt : si vous couvrez plusieurs sujets (bourse, crypto, immobilier, fiscalité…), pourquoi ne pas laisser vos abonnés choisir les thèmes qui les intéressent le plus ? Ainsi, vous pouvez faire plusieurs variantes de la newsletter adaptées à ces centres d’intérêt. Un lecteur qui reçoit principalement ce qui le passionne aura plus envie d’ouvrir chaque email.

Exemple avec Snowball, newsletter finance et investissement
✔ Par comportement passé : segmentation dynamique selon l’engagement. Par exemple, un segment “lecteurs engagés” (ceux qui ont ouvert/clické les 5 dernières newsletters) à qui vous pouvez envoyer du contenu premium ou un message de remerciement. Ou au contraire un segment “endormis” à qui vous envoyez un email spécial du type “Nous voulons vous revoir : voici ce que vous avez manqué”.
✔ Par localisation si pertinent : pour une banque ou société financière internationale, adapter l’envoi selon le pays/région, avec les actualités locales (taux, régulations) peut améliorer l’intérêt.
💡 En adaptant ainsi l’audience, vos objets et contenus seront plus pertinents, donc vos taux d’ouverture plus élevés.
Par exemple, un envoi ciblé aux prospects avec un objet “Découvrez comment ABC Finance peut vous aider à atteindre vos objectifs” aura un meilleur taux d’ouverture auprès de non-clients qu’un envoi générique. De même, adresser un contenu “spécial retraite” aux 50 ans et plus aura plus d’impact qu’à l’ensemble de la liste.
N’oubliez pas la personnalisation du contenu lui-même : mentionner le nom du destinataire dans l’objet ou le corps, référencer une interaction antérieure (“suite à votre téléchargement de notre guide…”), etc. Cela montre que vous connaissez votre lecteur et renforce la relation. Un lecteur qui se sent connu et compris aura plus envie d’ouvrir vos mails futurs.
(Attention toutefois à la gestion des données et à la RGPD : segmentez et personnalisez de façon responsable, avec des données que vous êtes autorisé à utiliser.)
Choisir le bon moment d’envoi
Le timing, c’est crucial. L’heure et le jour où vous envoyez votre newsletter ont un impact direct sur l’ouverture. L’objectif est que votre email arrive au top de la boîte de réception au moment où votre cible est susceptible de la consulter.
Quelques repères généraux :
✔ En B2B (public professionnel, heures de bureau) : Les meilleurs moments sont souvent en milieu de semaine, en milieu de journée. Par exemple, mardi, mercredi ou jeudi vers 10-11h ou juste après la pause déjeuner (14h). Évitez le lundi matin (boîtes saturées du week-end) et le vendredi après-midi (esprit au week-end). D’après certaines données, les jours “milieu de semaine” performent mieux pour toucher des professionnels.
✔ En B2C (particuliers) : Eux consultent leurs emails plutôt en dehors des horaires de travail. L’envoi en début de soirée en semaine peut être efficace, tout comme le samedi matin. Les newsletters finances destinées aux particuliers peuvent avoir de bons taux d’ouverture le week-end quand les lecteurs ont du temps pour lire tranquillement.
✔ Évitez les heures tardives de la nuit (sauf audience internationale sur plusieurs fuseaux). Vous ne voulez pas être enfoui sous d’autres emails du matin.
✔ Faites attention aux périodes de vacances ou jours fériés : soit évitez-les (si votre audience ne lira pas), soit au contraire profitez d’un moment creux où peu de concurrence dans la boîte mail. Cela dépend de votre cible (ex : un gestionnaire de portefeuille lira peu ses mails pro pendant ses vacances, en revanche un particulier pourrait profiter d’un jour férié pour rattraper de la lecture).
Idéalement, basez-vous sur vos propres données si vous en avez : vos précédentes campagnes ou analyses de vos outils peuvent montrer à quelle heure la majorité de vos ouvertures ont lieu. Certains logiciels d’emailing proposent même des fonctionnalités d’envoi optimisé, qui envoient à chaque abonné au moment où il ouvre habituellement ses mails (en se basant sur l’historique).
Le timing se couple aussi à la fréquence d’envoi. Si vous envoyez trop souvent, même à la bonne heure, vous risquez l’effet de saturation (les gens n’ouvriront pas le énième mail de la semaine). Trouvez la bonne cadence (mensuelle, bimensuelle, hebdomadaire…) en fonction de votre contenu et du niveau d’intérêt de l’audience.
Mieux vaut une newsletter attendue mensuellement qu’un bombardement hebdo qui lasse vos lecteurs (cf. analyse taux de désinscription dans l’article KPI).
💡 En passant par Wasabee, ne vous souciez plus de trouver l'heure d'envoi idéale, nous nous occupons de tout !
Optimiser le pré-header et l’en-tête
Le pré-header, c’est ce petit extrait de texte qui apparaît à côté ou en dessous de l’objet dans la boîte de réception (souvent issu des premières lignes de l’email). Beaucoup le négligent, mais il peut compléter l’objet et inciter encore plus à l’ouverture.
✔ Utilisez-le stratégiquement : Évitez qu’il affiche quelque chose de banal du type “Si vous ne voyez pas ce mail cliquez ici…” (souvent le texte présent tout en haut dans le modèle standard). Personnalisez-le pour qu’il donne une raison supplémentaire d’ouvrir.
Par exemple : Objet = “Tendances économiques 2025 : ce qui vous attend”, Pré-header = “Notre expert vous dévoile 3 scénarios probables – ne manquez pas son analyse.”. Le pré-header doit donner envie en complément de l’objet.
✔ Longueur : Sur mobile, seuls ~30-50 caractères du pré-header sont visibles, sur desktop un peu plus. Mettez l’information essentielle au début.
✔ Cohérence objet/pré-header : Ces deux vont de pair. Ensemble, ils forment “l’accroche” complète. Ne répétez pas exactement l’objet, utilisez plutôt le pré-header pour apporter un détail en plus, un teasing.
De plus, dès l’ouverture, les premières secondes de lecture comptent pour que le lecteur continue. Soignez donc l’en-tête de l’email (après ouverture) : un titre interne, une image d’en-tête, ou un salut personnalisé (“Bonjour Jean,” suivi d’une phrase d’intro percutante) peut retenir l’attention et assurer que l’email sera lu en entier.
Ce point dépasse un peu le strict taux d’ouverture, mais il y contribue indirectement : si vos abonnés savent qu’en ouvrant, ils seront accueillis par quelque chose d’agréable et intéressant, ils ouvriront plus volontiers les prochaines fois.
Améliorer la délivrabilité pour atteindre la boîte de réception
On l’a évoqué plus haut, mais cela mérite d’être souligné en tant que meilleure pratique : un taux d’ouverture faible peut être dû non pas au manque d’intérêt, mais au fait que vos emails n’arrivent pas correctement en boîte de réception principale. S’ils tombent en spam ou dans l’onglet “Promotions” (pour Gmail), ils seront beaucoup moins vus.
Pour améliorer votre délivrabilité (et donc vos chances d’être visibles) :
✔ Authentifiez votre domaine d’envoi : SPF, DKIM, DMARC – ces termes techniques assurent que les serveurs de réception font confiance à vos emails. C’est généralement une configuration à faire une fois avec votre outil d’envoi et votre nom de domaine.
✔ Évitez les pièges à spam dans le contenu : Comme dit, modérez l’usage de certains termes promotionnels, n’écrivez pas TOUT EN MAJUSCULES, n’abusez pas des images géantes sans texte d’accompagnement. Un contenu équilibré et légitime a moins de chance d’être filtré.
✔ Maintenez une liste propre : Supprimez les adresses invalides, traitez rapidement les désinscriptions et plaintes. Moins il y a de rejets, mieux c’est pour votre réputation.
✔ Envoyez à des personnes qui ont opt-in : N’utilisez jamais de listes achetées ou louées. Outre l’aspect légal (RGPD), ces personnes ne vous connaissent pas et vont soit ignorer soit marquer en spam. Privilégiez une croissance organique de votre base, même plus lente, mais qui donnera de bien meilleurs taux.
✔ Consistance : Les fournisseurs mail n’aiment pas les expéditeurs qui envoient de façon erratique (10 000 mails d’un coup puis plus rien pendant 6 mois). Si possible, gardez une certaine régularité dans vos volumes et fréquences d’envoi, cela habitue les filtres à votre présence.
✔ Tester la délivrabilité : Vous pouvez utiliser des services qui vérifient comment votre email est traité (spam/non spam) sur différents clients. Cela permet de corriger avant l’envoi réel.
Améliorer la délivrabilité, c’est technique mais payant : un email non filtré a déjà beaucoup plus de chance d’être ouvert.
💡 En choisissant Wasabee, vous optez pour une solution complète et sur-mesure. Fini les heures passées à optimiser votre newsletter, on s'occupe de tout !
Tester, analyser… et tester encore
Nous terminons par un conseil indispensable : l’optimisation est un cycle sans fin. Testez différentes approches, analysez les résultats, et ainsi de suite. Ce qui fonctionne aujourd’hui peut s’essouffler demain, et inversement une idée originale peut booster vos taux.
✔ A/B testing : On en a parlé pour l’objet, mais vous pouvez tester d’autres éléments : expéditeur A vs B, envoyer le matin vs le soir, un pré-header différent, etc. Veillez à ne tester qu’un élément à la fois pour bien attribuer la cause de la différence.
✔ Surveillez la concurrence ou les newsletters similaires : Inscrivez-vous à d’autres newsletters finance (ou marketing) et observez ce qui vous donne envie d’en ouvrir certaines. Sans copier, vous pouvez vous en inspirer. Par exemple, si vous remarquez que X utilise souvent des émoticônes dans ses objets et que ça vous interpelle, pourquoi ne pas essayer (un petit graphique 📈 dans l’objet peut attirer l’œil, s’il est approprié à votre ton de marque).
✔ Demandez l’avis de vos abonnés : Pourquoi pas intégrer un petit sondage dans votre newsletter de temps en temps (“Ce sujet vous a-t-il intéressé ? Oui/Non”). Les gens qui cliquent oui/non donnent un feedback qualitatif. Ou interrogez directement quelques clients proches pour savoir ce qu’ils pensent de vos emails et ce qui les ferait plus réagir.
✔ Patience et persévérance : Ne concluez pas trop vite. Il faut accumuler assez de données pour tirer des tendances fiables. Par exemple, tester un horaire d’envoi sur une seule campagne n’est pas suffisant, faites-le sur 3-4 campagnes pour confirmer la tendance moyenne.
Conclusion
En résumé, booster le taux d’ouverture demande un savant mélange de créativité (pour trouver l’objet qui fait mouche, la personnalisation qui plaît), de rigueur (pour soigner les détails techniques de délivrabilité et de suivi) et d’écoute de votre audience.
En appliquant ces meilleures pratiques de façon cohérente, vous devriez voir vos taux d’ouverture s’améliorer graduellement.
Et n’oubliez pas : un abonné qui ouvre régulièrement vos newsletters est un abonné qui s’intéresse à votre contenu – c’est le début d’une relation de confiance. À vous de continuer à l’entretenir avec un contenu de qualité une fois l’email ouvert (structure, visuels, CTA… tout ce que nous avons détaillé dans les autres articles).
Enfin, si malgré vos efforts vous restez en dessous de vos objectifs, n’hésitez pas à faire appel à un regard expert.
💡 Wasabee vous propose une offre complète de rédaction de newsletter, incluant la structuration du contenu, l’optimisation, l’adaptation au ton de votre marque, jusqu'à la publication.
